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Des loyers en hausse modérée, mais une pénurie de logements
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En cette période d’inflation et de tension sur le pouvoir d’achat, le niveau des loyers dans le parc locatif privé est scruté avec attention. L’observatoire Clameur, dont les résultats sont alimentés par les fédérations professionnelles de l’immobilier (Fédération nationale de l’immobilier, Union des syndicats de l’immobilier, Syndicat national des professionnels de l’immobilier) et les grands réseaux d’agences (Foncia, Nexity, Oralia, Orpi…), vient de rendre compte des tendances des loyers pour 2022.
Premier constat : les loyers continuent d’augmenter, de 1,3 % par an en moyenne depuis cinq ans et de 1,39 % entre fin 2021 et fin 2022. Sur l’ensemble du territoire, les studios se louent en moyenne 18,30 euros par mètre carré et par mois, en hausse de 1,52 % entre 2021 et 2022. Les deux-pièces se situent à 13,52 euros le mètre carré (+ 1,65 %), les trois-pièces et plus sont à 11,44 euros le mètre carré (+ 1,01 %).
« Les loyers augmentent moins vite que l’inflation. Finalement, les propriétaires s’appauvrissent, car leurs coûts d’entretien augmentent plus vite que leurs revenus », observe Jean-Michel Camizon, président de Clameur. L’Insee a, en effet, indiqué que l’inflation s’est établie à 5,2 % en 2022.
Pourquoi les loyers ne suivent-ils pas l’inflation ? Tout d’abord, le blocage de l’indice de référence des loyers (IRL) à un maximum de 3,5 % décidé par les pouvoirs publics en 2022 a joué son rôle. Rappelons que l’IRL sert de base à la révision des loyers chaque année. En outre, « une partie non négligeable des propriétaires n’appliquent pas la révision annuelle, et le loyer reste alors le même plusieurs années de suite », ajoute Jean-Michel Camizon.